Texte, conception, mise en scène Thomas Gaubiac
 
Jeu :
La mère une femme âgée (très âgée) Nathalie Bécue
La sœur (la fille de la mère) Cécile Leterme
Le frère (le fils de la mère) Christian Lucas
L’ami du fils (un jeune homme) Pierre Pfauwadel
 
Collaboration artistique Estelle Bezault
Costumes Emmanuelle Thomas
Scénographie Nicolas Simonin / Thomas Gaubiac
Lumières Nicolas Simonin
Son Olivier Renet 
Régie générale Julien Pulicani
Administration Cindy Clech
 
Durée estimée : 1h15
 
Production Rosa M 
 
Co-productions :
Théâtre de Chartres SCIN Art et Création
L’Atelier à spectacle SCIN Art en Territoire de l’Agglo du Pays de Dreux – Vernouillet
 
Soutiens (en cours) : Conseil Départemental d’Eure-et-Loir / Ville de Chartres / Région Centre Val-de-Loire / DRAC Centre Val-de-Loire
 
Le spectacle a bénéficié d’une aide de l'État - ministère de la Culture - au titre du Plan de relance pour le soutien à l'emploi artistique et culturel.
 
Le spectacle bénéficie d’un accueil en résidence du Centre Dramatique National Orléans/Centre-Val de Loire, de La Halle aux Grains scène nationale de Blois, de l’Atelier à spectacle SCIN Art en Territoire de l’Agglo du Pays de Dreux – Vernouillet et du Théâtre de Chartres SCIN Art et Création.
 
Automne 2022 :
- Théâtre de Chartres : résidence du 10 au 14 octobre 2022 travail à la table
- Le OFF - Chartres : résidence du 24 au 28 octobre 2022 travail à la table
- Lecture du texte : le 18 octobre 2022 à 17h00 à la MCB de Bourges 
 
Automne 2023 :
- CDN Orléans : résidence du 23 au 28 octobre 2023
 
Automne 2024 :
- L’Atelier à spectacle – Vernouillet : résidence du 7 au 12 octobre 2024
- CDN Orléans : résidence du 21 au 25 octobre 2024 / Sortie de résidence le 25 octobre à 14h 
 
Printemps 2025 :
- La Halle aux Grains – Scène Nationale de Blois : résidence du 14 au 19 avril 2025
 
Automne 2025 :
- Le OFF scènes de Chartres : résidence du 20 octobre au 3 novembre 2025
- Création du 4 au 8 novembre 2025 - Le OFF scènes de Chartres
dans le cadre de la saison 2025/26 du Théâtre de Chartres SCIN Art et Création
Une famille, simplement (tout simplement), se réunit autour d’une table.
Un dimanche puis un autre.
Comme on se réunit parfois (souvent) le dimanche dans les familles dites unies.
Ainsi que cela commence.
Simplement tout simplement.
Il y a une mère. Il y a sa fille. Il y a son fils.
Il y a le compagnon de ce dernier (qui est jeune. Beaucoup plus jeune.)
 
La mère est vieille (très vieille). C’est une très vieille dame.
Elle va mourir (c’est dans l’ordre des choses).
Autour d’elle (la mère) on se dispute on se quitte : on vit (on tente de vivre).
On chante aussi, comme une réminiscence du temps béni de l’enfance, temps heureux (dit heureux), harmonieux. Du temps où l’on avait le temps croyait-on.
Mais le temps passe, le temps passe vite et la fille et le fils ont vieilli
(comme le temps passe comme le temps passe répète-t-on souvent).
Et comme le temps passe (le temps passe vite), on prend conscience on regrette.
On pleure aussi. Sur soi.
« Affronter le temps qui passe » cela aurait pu être le sous-titre de cette partition composée d’éclats de vie, d’ordinaire, de trivialités.
De mots scandés : proférés, murmurés.
De silences (parfois). De dissonances verbales.
De phrases qui s’entremêlent qui se cognent.
De figures cabossées. De désirs refoulés. De ratages sensibles.
 
Par la parole je raconte par la parole je traduis.
Par la parole affleure le « sujet » : l’absence d’amour, la nécessité d’aimer pendant qu’il est encore temps.
Il n’est plus temps de prendre son temps
Il n’est plus temps
De perdre du temps dira une des quatre figures qu’abrite ce texte.
Oui la mort rôde dans ce salon décrépi (salon de la mère) mais la vie est là, encore, plus que jamais.
Fin de vie, milieu de vie, constat de vie, c’est de vie qu’il s’agit ici.
De vie et particulièrement d’amour.
De l’amour qui pourrait lui donner sens. Encore. A cette vie. Ces vies.
Pensez à fermer les volets ! c’est une ode à l’amour.
Pour conjurer la perte. Les regrets.
Cesser de geindre.
Et jouir de l’existence. Qu’il reste à vivre. Enfin.
  
T.G. février 2022
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