Texte, conception, mise en scène Thomas Gaubiac
 
Jeu :
La mère une femme âgée (très âgée) Nathalie Bécue
La sœur (la fille de la mère) Cécile Leterme
Le frère (le fils de la mère) Christian Lucas
L’ami du fils (un jeune homme) Pierre Pfauwadel
 
Collaboration artistique Marion Gaben
Chant Vincent Leterme
Costumes Emmanuelle Thomas
Scénographie Fanny Laplane
Lumières Nicolas Simonin
Son Olivier Renet 
Régie générale Julien Pulicani
Administration Cécile Pennetier
 
Durée estimée : 1h15
 
Production Rosa M 
 
Co-productions (en cours) :
Théâtre de Chartres scène conventionnée Art et Création
L’Atelier à spectacle scène conventionnée Art et Création - Vernouillet

Soutiens (en cours) :
Conseil départemental d'Eure-et-Loir 
EPPC Issoudun
 
Création envisagée en 2025
 
Calendrier :

Automne 2022 :
- Théâtre de Chartres : du 10 au 24 octobre 2022
- Le OFF - Chartres : du 24 au 28 octobre 2022
Ces résidences bénéficient du soutien du Conseil Départemental d’Eure-et-Loir et d’une aide de l'Etat - ministère de la Culture - au titre du Plan de relance pour le soutien à l'emploi artistique et culturel.
 
Lecture du texte :  le 18 octobre 2022 à 17h00 à la MCB de Bourges

Automne 2023 CDN Orléans : résidence du 23 au 28 octobre 2023 
 
Automne 2024 : Parcours de production solidaire (en cours)
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L'Atelier à spectacle - Vernouillet : du 7 au 11 octobre 2024 



Une famille, simplement (tout simplement), se réunit autour d’une table.
Un dimanche puis un autre.
Comme on se réunit parfois (souvent) le dimanche dans les familles dites unies.
Ainsi que cela commence.
Simplement tout simplement.
Il y a une mère. Il y a sa fille. Il y a son fils.
Il y a le compagnon de ce dernier (qui est jeune. Beaucoup plus jeune.)
 
La mère est vieille (très vieille). C’est une très vieille dame.
Elle va mourir (c’est dans l’ordre des choses).
Autour d’elle (la mère) on se dispute on se quitte : on vit (on tente de vivre).
On chante aussi, comme une réminiscence du temps béni de l’enfance, temps heureux (dit heureux), harmonieux. Du temps où l’on avait le temps croyait-on.
Mais le temps passe, le temps passe vite et la fille et le fils ont vieilli
(comme le temps passe comme le temps passe répète-t-on souvent).
Et comme le temps passe (le temps passe vite), on prend conscience on regrette.
On pleure aussi. Sur soi.
« Affronter le temps qui passe » cela aurait pu être le sous-titre de cette partition composée d’éclats de vie, d’ordinaire, de trivialités.
De mots scandés : proférés, murmurés.
De silences (parfois). De dissonances verbales.
De phrases qui s’entremêlent qui se cognent.
De figures cabossées. De désirs refoulés. De ratages sensibles.
 
Par la parole je raconte par la parole je traduis.
Par la parole affleure le « sujet » : l’absence d’amour, la nécessité d’aimer pendant qu’il est encore temps.
Il n’est plus temps de prendre son temps
Il n’est plus temps
De perdre du temps dira une des quatre figures qu’abrite ce texte.
Oui la mort rôde dans ce salon décrépi (salon de la mère) mais la vie est là, encore, plus que jamais.
Fin de vie, milieu de vie, constat de vie, c’est de vie qu’il s’agit ici.
De vie et particulièrement d’amour.
De l’amour qui pourrait lui donner sens. Encore. A cette vie. Ces vies.
Pensez à fermer les volets ! c’est une ode à l’amour.
Pour conjurer la perte. Les regrets.
Cesser de geindre.
Et jouir de l’existence. Qu’il reste à vivre. Enfin.
  
T.G. février 2022
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